– Au cas
où vous voudriez vous rendre à Traboccu, il serait préférable d’emprunter le
chemin du Baldu, car par celui de la Casella vous seriez projeté directement
sur les hauteurs de périlleuses calanques. Voilà
d’où viennent, toujours très abondantes
en hiver, les eaux qui se jettent dans les précipices de Traboccu. Si vous deviez vous trouver perdus dans de tels précipices, seul un autour pourrait peut-être vous être secourable. Ici, pas de cascade comme à l’Ancone, l’eau glisse sur les roches lisses avant de se jeter dans un noir tourbillon. Autour de ce trou tournoyant, les saules mêmes, tremblent de peur. Le fracas de cette eau furieuse, conte à jamais la dramatique histoire du moulin de Traboccu. La légende[2]
raconte la chevauchée du diable qui galopait par-dessus les montagnes de
Guagnu, lorsque sa jument fendit d’un coup de sabot le mont Tritorre, le
partageant en trois morceaux, avant de plier une jambe à l’Ancone et de
s’abîmer ensuite dans les précipices de Traboccu. Les noms de lieu de nos
régions ont une origine véridique,... toujours véridique,.... presque
toujours...... – Attention ! Lors du battage, du tamisage et du tri des châtaignes, ne laissez jamais passer un seul fruit mou. Sans cela, les meules s’encrasseraient et le meunier devrait alors retourner la meule mobile pour supprimer au burin, les traces noires et grasses laissées par la châtaigne molle. Quel travail ! Suite et fin: le drame "J’ai mangé une
bonne purée,
La conduite
forcée haute de dix mètres au-dessus du toit, déborde. Des feuilles mortes et
des branchages encombrent la grille de tamisage, une grande quantité d’eau
coule par le déversoir. Après avoir
fini d’attiser le feu pour la nuit, Ziu Binadettu chante, « O Ziu Andri’,
caru di me... » Zia
Maria-Francesca, prépare les sacs de jute rembourrés de feuilles de maïs, pour
le couchage. Un cri, un
seul cri strident, court mais si épouvantable, que même les pins d’Alzetu en
ont tremblé d’effroi. La conduite forcée est bouchée au fond par Paulina, la
meule ralentit, ta... ta ta... ta... tarata... ta... ... ..., les crochets ne
sautillent plus, le moulin s’arrête, le moulin meurt pendant que meurt Paulina.
Le cri résonne encore un moment dans la tête de Ziu Binadettu, qui reste
pétrifié d’effroi. – Ma
fille ! Ma fille ! Cependant, au fond de la conduite forcée, la vie de Paulina s’en est allée. Pour dégager le corps de leur fille de ce gouffre, Ziu Binadettu et Zia Maria-Francesca ont lutté jusqu’au matin, dans une nuit noire et glacée. Attachée enfin par une fune, Paulina fut tirée et étendue sur le rocher. Dans l’aube
naissante, une fumerolle blanche s’éleva au-dessus du moulin de Traboccu, pour
s’évanouir là-haut dans le ciel. Le fracas du torrent s’est apaisé, le vent est
tombé ; à travers une éclaircie, la lune jette une lueur blafarde sur la
lugubre scène. Les cheveux mouillés font une brune couronne à la blême figure
de Paulina ; ses yeux bleus portent un regard innocent, clair, infini, vers
l’infinité du ciel. – Paulina est morte ! Au lever du
jour, les cloches de Salice jettent lentement dans l’air matinal, une longue et
triste plainte, tin ton tin tilon, le
glas, tin ton tin tilon ... Il faut transporter son corps au village. Ziu Battistu coupe quelques branches d’aulne, à la serpe. Les rejets de roncier fendus et laminés par frottements successifs autour d’un tronc d’arbre, fournissent à Ziu Martinu de bonnes attaches pour les branches. Voilà un brancard improvisé sur lequel Paulina dort sereine, entourée de fraîches feuilles d’arbousier. Autour de cette fumerolle blanche, nuées grises, les meuniers pleurent cette jeunesse terminée, avant même d’avoir commencé. Là-haut, au village les cloches pleurent aussi ; tin ton tin ... La famille des meuniers en procession traverse les lieux-dits du Lavatoghju, l’Aghja-a-u-Lume, le Salettu, les premières maisons de la Punta ; ici, le village entier attend Paulina. Les femmes, la faldetta[1] rabattue sur la tête par-dessus le foulard noir noué sous le menton, portent toutes deuil, un deuil récent, un deuil ancien, mais toujours, deuil. Leur jupe noire, longue, laisse tout juste apparaître la pointe des chaussures du dimanche. Les hommes ont coiffé le chapeau noir ; la ceinture de flanelle bleue serre leur taille sous un gilet de velours. La tante Catalina accueille sa nièce avec une « ballata[2] » improvisée :
Dans sa maison, sur un petit lit blanc avec sa robe du dimanche, Paulina reçoit tour à tour pour un court instant, ses proches, ses voisins, et les villageois. Les pleurs, les cris vous serrent le cœur : – O Paulina, ce n’est pas vrai....., Tu t’en vas dès ton arrivée....., réponds vite à ta cousine ! A six heures du soir, les cloches appellent à la prière du rosaire. La maison et les ruelles environnantes sont noires de monde. Les femmes répondent en chœur aux prières du Pater Noster et de l’Ave Maria, psalmodiées par le curé. La veillée commence après le dîner. La douleur est si grande que personne ne racontera, comme de coutume, d’histoires de mazzéri et de revenants. Vers minuit, Maria-Dumenica sert le café aux jeunes gens qui veilleront jusqu’au lever du jour. Le cercueil,
fait à partir de planches de châtaignier bien sèches, par Dumenicu et
Ghjaseppiu les menuisiers du village, est déjà là. A six heures du matin, Zia
Maria-Francesca et Ziu Binadettu donnent un dernier baiser à leur fille chérie,
après l’avoir installée dans le cercueil, enveloppée d’un blanc linceul, sur un
coussin de plumes. Affligés, courbés par la douleur, Antone et Ghjaseppiu
clouent le couvercle avec des gestes mal assurés, pendant que Zia
Maria-Francesca improvise en pleurant :
– Beati immaculati in via, qui ambulant in lege Domini.... Un interminable cortège s’étire lentement ; les pleurs des femmes cessent en entrant dans l’église. Le cercueil est déposé sur un catafalque de fleurs blanches et de verdure, entouré de cierges allumés. – Requiem
æterna dona eis Domine, – Dies iræ dies illa, solvet sæculum in favilla..... Ziu Petru et Ziu Ghjuliu
entonnent en paghjella[4]
le chant des morts. – Libera me Domine, de morte æterna,... « Æterna, morte æterna,... Pitrarellu pense... mais si la mort est éternelle,... pour toujours,... ne vaudrait-il pas mieux vivre, vivre même méconnu ? » Pour la levée
du corps les hommes chantent : Ensuite, quatre par quatre, les jeunes gens se relaient pour porter le cercueil dans l’étroit sentier qui conduit au cimetière. – Juvenes et virgines .... Les cris et
les pleurs couvrent les prières du curé. Déposer l’enfant dans la fosse, quelle
angoisse ! Sa mère s’arrache les cheveux, se griffe le visage, il faut la
retenir, elle se débat, elle veut se jeter dans le trou. – O
Pé’ ! O Pé’ ! Crois-tu que nous allons mourir ? Sais-tu, que je
t’aime ? Si nous devions mourir tous deux, la mort me serait plus
légère ! Pour recevoir tant de monde, Ziu Binadettu a fait tuer deux génisses de son troupeau. Deux sœurs toujours dévouées, Maddalena et Ghjuvanna, ont préparé le ragoût. Dès la mort de Paulina, le moulin de Traboccu s’est figé dans une immobilité définitive. Par la suite, les moulins de la Bughja, de Lovisani et de la Casella se sont également tus. Aujourd’hui, par leur immobilité les crochets de la meule ont à tout jamais, fait cesser le chant du moulin. Depuis ce temps-là, chaque année aux alentours du 25 novembre, on peut voir quelques nuées grises monter de Lovisani par l’Umbriccia, d’autres s’élever de la Bughja et de la Casella, pour faire une ronde autour d’une fumerolle blanche au-dessus de Traboccu. Ne nous y trompons pas, il ne s’agit pas d’un signe avant-coureur de pluie, non, pas de signe avant.... non, ce sont des revenants... les meuniers... Paulina... Traboccu.... le moulin... Paulina... le moulin de Traboccu ! [1] – Jupe que l’on
peut rabattre sur la tête par derrière, parfois en signe de deuil. [2] – Chant mortuaire
improvisé, selon la circonstance du drame. [3] – Curé de la piève, appellation encore usitée à cette époque. |
– Si voi falate in Traboccu, andateci piuttostu pà u fondu di u Valdu, chì, pà a strada di a Casella, ghjunghjarìate sùbitu, sopra à i spisciati periculosi. U ghjargalu di Traboccu fale da trè surghjente. Quella chì sorte da Càgnula, sottu à l’anzianu casgile di Ziu Ànghjulu Maria à u pede di u Tritore, si lampe à a piscia di l’Ancone alta dui centu palmi, nanzu di truvà, ind’i castagni di l’Onda, l’acqua chì vene da e zenne di l’Aculaghja, sopra à Campu Vechju. Più inghjò, ind’i castagni di a Casella, ci ghjunghje u ghjargalu di a Bughja isciutu da u tracone di a Croce, ghjustu sottu à a punta di U Ciarbellu. Eccu l’acque, sempre bundente d’invernu, chì si làmpenu ind’e linte di Traboccu.
Trè mulini,
trè mulini macinàvanu ind’i tempi antichi, e castagne di U Salge è di u
circundariu ; quellu di A Bughja, un antru ind’A Casella è u terzu in
Traboccu. D’istate, u mulinu di Lovisani, ind’u fiume vicinu à Teti, avìa
sempre abbastanza d’acqua per macinà a biada di e coste di San’ Ghjuvanni, di Leni, di Maltusu, di
Cotisciani è di i piani à i Bracciali. Traboccu o ghjente, Traboccu hè un inzecca ind’e linte, induva mancu u sole ùn ci pò lampà un raghju. Si
voi
trapintassite ind’un traboccu cum’è quessu
quì, sola l’altagna pudarìa andà à
circavvi. Quì, l’acqua ùn salte micca
cum’è à a piscia à l’Ancone,
innò, quì
l’acqua sguille nantu à e linte per lampassi in un pozzu
neru pienu à bollari.
Intornu, l’alzi trimulèghjenu cum’è da a
paura. U fràiu furiosu di ist’acqua
dice tutta a stòria dramàtica di u mulinu di Traboccu. Spostu trà dui monti, appiccatu à e linte, oghje u mulinu si piatte ind’i lamaghjoni, cum’è s’ellu vulissi tene sicreta a so tragedìa. Ind’issu mese di Nuvembre mille è nove centu è quattòrdici, l’omi avìanu francu a bocca à Tartavellu per andà à fà piantà i prussiani à e fruntiere di a Francia. I paesi disvitati, avìanu da campà quantunque. E donne, i zitelli è i vechji, avìanu coltu è seccu e castagne. I mulini cantàvanu cum’è sempre. Ziu Binadettu cuniscìa bè i piriculi di isti lochi di Traboccu. Anni fà, quand’ellu era cascatu ind’a matre, Ànghjula Maria, zitellona di quindici anni, ritinèndulu pà a so cinta rossa, l’avìa salvu d’una tambata murtale. Quella mane di u quindici di nuvembre di u Quattordici, dopu d’avè lampatu dui sacchi di castagne bianche ind’a trimughja, Ziu Binadettu punte u palu di legnu chì, à traversu à u sulaghju ind’u carcianile, face sculiscià una tavula sottu à a cannella d’acqua furzata ; u rutone à cuchjare orizzuntale si move fendu bugà a màcina suprana. Sottu à a volta di petre, l’acqua spule in sparaventula, nanzu di veste l’elpe sinu à in fondu di tracone, d’un vele biancu irrizatu à i culori di l’orcu. Appiccati à u trimughjolu, scàtulella sottu à l’umbutu di a trimùghja, dui ancini[1]sàltenu à trascinella annantu à u molu in rutazione, ratachjendu tata... tarata tata... tarata...tata.... Mittendusi à trimulà, u trimughjolu si riempìe di castagne eppoi e face cascà à pocu à pocu ind’ì l’imbuccatura di u molu. Ziu Binadettu intoppe tra e so dite a farina chì spule trà e màcine, è taste a so finezza. A strifinera di u molu, hè rigulata incù un’ antra meccànica chì, sottu à u puntoghju di u rutone à cuchjare, pà u mezu di u mozzu, suppese o face calà a màcina suprana. A farina di Ziu Binadettu hè sempre fina, ghjustu à puntu. – Attenti ! Quand’ì vo’ pistate e castagne, ùn lasciate mai un mullone. E màcine sarìanu imbranaghjate. Tandu u mulinaghju duvarìa vultà a màcina suprana per caccià e tracce nere di e castagne molle.
Chì travagliu,
o zì ! [1] – Altru nome,
ratachje. Ista sera di u vinticinque di Nuvembre mille è nove centu è quattordici, a cena hè fatta ind’a stanza di u mulinu. U sulaghju hè di tarra battuta, u focu hè imburratu. Zia Maria Francesca dà aiutu à u maritu incù Paulina, a figliola di dece anni. Dui màzzuli di deda accesa è spinghinosa, danu un pocu di chjaru ind’a pezza. Una fumata di pulenda unta di figatellu arrustitu, si ne stà ind’ì l’aria. Ista sera, cum’è sempre, Ziu Binadettu hè alegru. A so voce muntagnola face ride à Paulina quand’ellu cante ista vechja canzona :
Paulina
cunnosce i so lochi. Fora, dopu d’avè traiutu l’usciu, u freddu li ghjunghje
sinu à l’osse. Bùghju neru, ventu mughjente, Paulina trimuleghje ; sarà
freddu o sarà paura ? U fume di u tizzone face lacrimà i so ochji. Ziu
Binadettu hà finitu d’imburrà u focu è cante... « O zì Andrì caru di
mè... ». Zia Maria Francesca acconce i sacconi pè u durmitoghju... Mà Paulina in
fondu di u cannellu hà persu aghjà a vita. Per caccialla da culà, ind’a notte
bughja, Ziu Binadettu è Zia Maria Francesca hanu scumbattutu sinu à a mane. In
fine a zitella fù ricussa, traiuta cù una funa è stesa tramurtita, annantu à
una linta. Ind’ì l’alba
chjara, sopra à u mulinu di Traboccu, un fumacciolu biancu si ne và à l’insù,
versi u celu. U fràiu di u ghjàrgalu pare più dolce ; s’hè calatu lu
ventu, u celu s’hè inchjaritu, a luna lampe annantu à u mulinu, un luciore
palidu. I capelli crosci fàcenu una curona bruna à a facciarella di Paulina,
bianca cum’è un linzolu di linu ; i so ochji turchini pòrtenu un sguardu
nucente, chjaru, infinitu, voltu l’infinità di u celu.
Ci vole à purtà a zitella in paese. Ziu Battistu cù un pinnatu taglie uni pochi di pali d’alzu. I lamaghjoni danu à Ziu Martinu e lame per fà i ligàmini. Eccu un catalettu prontu, Paulina annantu à a frasca di l’àlbitru, dorme serena. Intondu à istu fumacciolu biancu, fumàcciule grisge, i mulinaghji piènghjenu, piènghjenu ista ghjuventù finita nanzu di cumincià.
E donne, incù a faldetta vultata in capu par sopra à a caparella, pòrtenu tutte dolu, dolu novu o dolu vechju, ma sempre dolu. E gunnelle nere, longhe, làscenu à pena affaccà a punta di i scarpi di e feste. L’omi hanu messu u cappellu neru ; a cinta turchina stringhje a vita sottu à u ghjileccu di villutu. A Zia Catalina, incù a so voce trimulente, face una ballata à a nipote :
In casa, incù
u so vistitu di a dumènica annantu à u littarellu biancu, Paulina riceve i
parenti, i vicini, i paisani chì si ne stanu una stonda. À ogni visita, pienti
è brioni vi stringhjenu lu core :
À sei ore di sera, e campane chjàmenu pè u rusàriu. A casa è a stretta sò piene di ghjente. U prete dice u Patinostru è l’Ave Maria, e donne rispòndenu tutte inseme à e prighere. A veghja cumence dopu manghjatu. Ista sera hè tristezza, ùn ci sarà nè vezzi, nè mìnguli, nè fole di mazzeri è di finzione. À mezanotte, Maria Dumenica serve u caffè à i ghjòvani chì staranu svighjati sinu à u spuntà di u ghjornu. A cascia, fatta di castagnu seccu da i bancalari Dumenicu è Ghjaseppiu, hè ghjunta. Versi sei ore di mane, Zia Maria Francesca è Ziu Binadettu danu un ultimu basgiu à a so figliola cara, dopu d’avella arranghjata ind’a cascia cù un linzolu, annantu à un cuscinettu di piume. Eppoi Antone è Ghjaseppiu chjòdenu u cupàrchjulu mentre chì Zia Maria Francesca lascie corre i so pienti :
– Beati immaculati in vìa, qui ambulant in
lege Domini... . U curteghju hè longu ; i pienti di e donne piàntenu ghjunghjendu in ghjesgia. A bara hè sposta ind’un catafalcu di frasche è di fiori bianchi, intundatu da i cironi. – Requiem æternam dona eis Domine,
Ziu Petru è
Ziu Ghjuliu intonenu in paghjella u cantu di i morti. U zitellu ùn
sarìa micca un pocu invidiosu di tanta primura per Paulina... ? Pè a livata di
corpu, tutti l’omi cantenu, U Prete voghe
in giru di u catafalcu scuzzulendu u
binaditinu. Pitrarellu chì tene u bidone d’acqua binadita, si ne busche in
faccia une poche di goccie chì li facenu stringhje l’ochji. A brusta di
l’incensoriu mangariatu da Antone, lampe fumacciole grisge è bianche à
buffulate, è l’aria fresca di a ghjesgia
piglie un prufume di festa. Gridi, pienti,
sò più forti cà e prighere di u Prete. Mette a zitella ind’a fossa, chì
angoscia ! A mamma si sgranfiche,
si cimiche, ci vole à tènela, si vole lampà ind’u ciòttulu. – O
Pè ! O Pè ! Avaremu da more ? À sai ti tengu caru, mi ! Si
no’ muremu, chì no’ mòrghimu inseme, tramindui ! Per pudè fà
manghjà tanta ghjente, Ziu Binadettu hà fattu tumbà dui manzi. Maddalena è
Ghjuvanna, duie surelle, hanu appruntatu u tianu pè u taccone. A sapete o ghjente ! Da tandu, versi u vinticinque d’ogni mese di nuvembre, vidarete sempre qualchì fumàcciula grisgia cullà da Lovisani par l’umbriccia, d’altre vènenu da a Bughja è da a Casella per fà una vogatonda sopra à Traboccu, intondu à una fumacciola bianca. Ùn hè micca segnu di piove minà ... innò,... micca segnu di... sò finzione o ghjente... i mulinaghji... Paulina... a finzione di Paulina... Traboccu, u mulinu... Paulina, u mulinu di Traboccu... ! [1] – Ziu, oncle, Zia, tante, par respect, précède le prénom d’un homme ou d’une femme d’un certain âge. [2] – la légende a été imaginée d’après les noms de lieu : le massif du Tritorre est composé de trois monts en forme de tour, Ancone désigne littéralement une "grande jambe", le traboccu est un précipice. |