Livre d'or :
Les lecteurs :
Zonza,
Marius Giudicelli. : « ...C'est un
magnifique
travail. Votre langue corse est claire, précise et chantante.
Les
réminiscences de votre enfance sont semblables aux
miennes.
Merci de me rappeler : "De petites bouffées de vapeurs
parfumées
aux plantes aromatiques...". Je revois Minano, zia Lucia, soulevant le
couvercle du chaudron suspendu au-dessus des flammes du foyer,
plongeant
la louche dans le ragoût et me faisant goûter la sauce
brûlante...
que de saveurs ! ... »
Avignon,
Jean Franchi. : « ... Aghju lettu
cù
piacere quellu testu lindu, asgiatu, scrittu in a lingua
naturale
di i me lochi è, ciò chì mi garba di più,
sputica
di qualunqua sia ricerca intellettuale o straziu litterariu.
U più forte chjoccu
fù u prifaziu. Ci vegu u missaghju di u vostru libru. Eppuru, mi
n'aviate dighjà discorsu : chjama per i Corsi, chì u
mantinimentu
di l'etnia hè a rispunsabilità di tutti, ognunu à
postu soiu. Tocca sopra tuttu à i valori di l'antichi,
ch'ùn
ponu esse insitate cà da a lingua.... »
Azille (Aude) Alain Pietri : « ... vous avez parfaitement réussi à dépeindre cette culture corse si profondémént enracinée ... »
Paris, Pierre Guelfucci (février 2003) : "Detti è Fatti" ... c'est "un fait", j'ai progressé dans mes études de latin grâce aux livres bilingues comportant le latin sur un page et en face, la traduction. Petru Antoni contribue à ma connaissance de la langue corse d'une façon vivante et attachante. Elle permet à un fils de père et de mère corses, mais qui a toujours vécu en Ile de France, (sauf pendant les vacances), de retrouver avec émotion ses racines linguistiques et l'atmosphère des villages de ses parents: Sermano et Vivario. Merci Petru Antoni !
Ajaccio,
Mathilde
Delobelle (juin 2003) : Enfin
! Un livre écrit en langue corse compréhensible par tous
et traduit en bon français, très agréable à
parcourir. Dommage que je ne sois plus en charge
d'élèves,
auxquels j'aurais donné le plaisir de découvrir la vie de
ceux qui nous ont précédés.
Avec des mots qui étaient les leurs,
que de faits oubliés rappelés à notre
mémoire,
et si joliment. Bravo ! Grand merci pour ce cher présent !
Vivement
un prochain livre ! Au plaisir de vous lire Petru Antoni !
Courriel :
Ajaccio le 6 nov. 2004
Bonjour je
m'appelle
Anais Colonna fille de Jean-Michel et petite fille de Julie Colonna.
Je tiens
à
vous féliciter d'avoir créé un site sur notre
village,
il est très bien fait et je trouve que le mélange
d'explications
et de photos s'accorde très bien.
Merci encore et bonne continuation !
19 avr. 2004
ANTONI mathieu
Quelle belle photo, on en voudrait d'avantage car on ne voit pas tout
le
village, la partie haute permet de faire de très beaux
clichés.
Le mieux reste encore d'imortaliser le village depuis la croix....
Cet été se sera
choz
faite, je me permetrai de vous envoyer via l'internet ces
clichés.
Merci pour ce bonheur des yeux...
Les professionnels :
FF : Corse Matin du 10 juin 2000 :
« In mezzu à duie epuche, quella di minanna è
quella
d'oghje, vogliu cuntà qualchi dettu è uni pochi di fatti,
purtendu cusì versi voi è quelli di dopu, ciò
chì
minanna, mamma è qualchi vechju, m'anu contu di i sò
tempi,
tutti veri è certe volte, cun persunaghji imaginarii.»
Ce passage de la préface illustre très bien la
démarche
de Petru Antoni, qui fait une entrée très
remarquée
en littérature . « Detti è Fatti » se veut en
effet, une sorte de repère pour les jeunes
générations
qui ont perdu l'usage spontané de la langue, mais aussi la
référence
à tout ce qui faisait le quotidien de nos parents, et grands
parents.
Qui se souviendra, dans
quelques
années (le temps coule si vite) des pratiques de la campagne,
des
moulins, des vieilles croyances comme les Mazzeri. La mémoire
des
villages se perd, faute d'être racontée dans ces
veillées
d'autrefois qui contribuaient au lien entre générations.
Petru Antoni a connu tout
cela et il veut le transmettre sous une forme vivante et attractive.
En cela, il a bien réussi puisque cet
ouvrage, qui est une succession de petites nouvelles, nous
ramène
dans une culture populaire un peu oubliée. L'auteur nous
promène
dans le Cruzzini, sa région natale, avec un plaisir
évident,
qui n'exclue pas la préoccupation pédagogique, voire la
référence
historique.
Ses textes, qui tiennent
parfois
du conte, sont d'ailleurs traduits en français par
lui-même,
de sorte que tous les lecteurs peuvent aborder le livre. La comparaison
entre les deux versions permet de juger de la qualité du travail.
Ce livre devrait
régaler
tous les Cruzzinais, notamment ceux du " Salge ", mais aussi tous ceux
qui sont attachée à la transmission de notre langue. Il
trouvera
aussi, indéniablement, une utilisation privilégiée
en milieu scolaire.
Christian Leoni : Journal de la Corse 11 août 2000
« Une semaine, un livre. Légendes, mystères, fées et gestes.... »
Alors que, jusqu'à
présent,
la transmission linguistique voulait, au niveau de notre île, que
l'on traduise du français vers le corse, Petru Antoni, dans cet
ouvrage, entreprend la démarche inverse: cette édition
bilingue
de "Paroles et Actions" a d'abord été pensée
en concepts corses. Signe des temps, mais pas simple
phénomène
de mode. Au moment où notre langue se bat pour sa survie, ce
remarquable
ouvrage arrive à point nommé pour affirmer sinon sa
prééminence,
du moins, son antériorité et sa dignité.
Simple respect de l'histoire,
vérité d'évidence, mais qui a eu et a encore
peut-être
– de moins en moins, il est vrai – tant de mal à
s'imposer ! Et
pourtant, pour tous ceux qui ont connu la chance d'avoir des parents
qui
parlaient corse, «a lingua materna ghjè a prima musica
ch'ellu
si sente sughjendu à u pettu di a mamma». De la musique
avant
toute chose, mais il faut se garder de préférer l'impair.
D'ailleurs, d'«impair», il n'y en a pas, puisque minanna
"ùn
sapia impinnà, mà i verbi eranu cunghjucati à i
tempi
vulsuti". Et alors pour ceux qui auraient été
tentés
de faire passer pour dépourvus de culture celles et ceux dont le
seul tort était d'en pratiquer une : la leur !
Car il s'agit bien d'une
transition,
parfois douloureuse, entre deux époques, on pourrait dire entre
deux âges : "Quella di minanna è quella d'oghje". Flash
back
sur des séquences de la vie quotidienne, essentiellement
agricoles
avec, en particulier : "e faccende, e ricolte, a pistera di e
castagne".
Scènes simples, sans doute. Mais pas naïves : authentiques
! : c'était l'époque où les vaches
n'étaient
pas folles, même si les brebis le devenaient quelquefois, mais en
tout cas, toujours indépendamment de la cupidité des
hommes
! ou de la crédulité de quelques uns, de la malice de
quelques
autres "astucieux dans la cendre et prodigue dans la farine", souvent
de
châtaignes, qui ont d'ailleurs sauvé la Corse de la
famine,
mais dont l'ingratitude des hommes les conduit à ne même
pas
entretenir des arbres auxquels ils doivent tant. Simple éloge de
l'économie de subsistance ? Non ! Mais peut-être
réactualisation
en quelque sorte du Mythe de l'âge d'or avec, bien entendu, ses
variantes
locales où la grâce et la sensibilité touchent
même
la "Muvrella" qui s'est laissée mourir d'une peine de cœur
! On
est dans un monde où réel et irréel fusionnent,
où
Marabouts et Evêques ne font qu'un, où l'or des
calendes
d'août, la nuit du 31 juillet, les Mazzeri interviennent,
établissant
un lien, souvent inquiétant entre morts et vivants.
Une manière de dire
sans doute que ce qui n'est plus, peut subsister d'une certaine
manière
dans la chaîne aux maillons parfois invisibles de la
création
ou de son prolongement : l'évolution. Avec ce qu'il faut de
magique,
y compris les fées, pour donner à cette œuvre une
dimension
qui bien naturellement transcende la perception première des
choses.
Manifestement, ce livre de
Petru Antoni semble le fruit de deux pulsions, la volonté de
rendre
hommage au passé ou du moins à ceux qui dans des
circonstances
souvent difficiles en ont été les acteurs, mais aussi par
delà l'acquittement d'une dette de reconnaissance très
affective,
le désir de témoigner, pour que ce passé
précisément
ne soit pas relégué au rang de souvenir, mais puisse, en
rappelant qui nous sommes et d'où nous venons, donner une
dimension
pleinement humaine à l'action des générations
futures.
À ce titre les cendres ne constituent pas une fin de processus,
comme le ferait la crémation.
Elles laissent entrevoir la
flamme de la transmission de la vie. Et s'il faut à tout prix
les
recueillir dans un vase, il ne peut être que communicant !
Anne-Marie Mitchell-Sambroni : La Marseillaise (5 novembre 2000)
Une Corse en marge de
l'actualité.
Tous
les lecteurs ne sont pas sans savoir que la littérature est
doublement
créatrice, puisqu'elle est à la fois le miroir qui nous
renvoie
l'image d'une collectivité, et celle d'une individualité.
Ce sont ces deux images que l'éditeur Jean-Jacques Colonna
d'Istria
imprime depuis des années pour le plus grand plaisir de ceux
qui
savent que la Corse est une île dont la richesse identitaire se
situe
bien au-delà du voyeurisme des médias.
La Corse aura donc fait la
Une de tous les journaux pendant cet été 2000, et
l'itinéraire
médiatique le plus suivi aura été celui qui
conduit
de Matignon à l'Ile-Rousse, et de la colonne d'un
éditorialiste
au prompteur d'un journaliste de la télévision. Il est
vrai
qu'il était difficile de faire autrement !...
Pourtant il suffit de
s'éloigner
de quelques pas des événements politiques et
tragiques
pour se retrouver dans une des librairie de l'île et de se rendre
compte que la Corse a aussi ses écrivains, et que les mots et
les
phrases de ces derniers sont souvent bien loin des opinions, somme
toute
réductrices, des chasseurs de souveraineté ou de
clandestinité.
Pour preuve les publications qui suivent, et qui de Bonifacio à
la maison Stregoni en passant par l'égarement des corps et la
voix
enchanteresse des fées, étonneront nombre de lecteurs
laissés
pantois par l'actualité insulaire.
Lorsqu'on fait un conte,
disait
Diderot, c'est à quelqu'un qui l'écoute... Fort de cette
évidence, Petru Antoni devient avec Detti è Fatti
(édition
bilingue) le corps, le geste, le regard et la voix de ces récits
et légendes dont l'ancrage historique et géographique
s'enracine
autant dans la réalité que dans l'imaginaire des hommes :
«
Ecoutant les faits de Ziu Capimazzeru, je clignais des yeux et voyais
les
boîtes blanches à petits carré rouges,
alignées
sur la cheminée de la plus grande à la plus petite,
sautiller
comme des diablotins sous la lumière fumeuse et tremblotante de
la lampe à huile. » [........]
Marie
Casanova
: La Corse Votre Hebdo du 10 nov. 2000 :
Comme des légendes :
Petru Antoni nous propose en version corse et en version
française,
quelques belles histoires de notre passé, afin de le garder
vivant.
Il est notre patrimoine. Des histoires souvent vraies qui ressemblent
à
des légendes et se passent dans la merveilleuse contrée
qui
est la nôtre. C'est un livre pour les enfants de 7 à 77
ans
et plus.
On y trouve le
châtaignier
qui parle, ziu Mariu qui , lui parle aux oiseaux, aux abeilles, aux
animaux
sauvages, au maquis tandis que le vent et le ciel lui répondent
par leur beauté.
On y trouve un Sarrasin aux
yeux bleus et une jeune corse aux yeux noirs dont l'amour triomphe de
tous
les interdits du racisme. Et puis, il y a les "Capimazzéri",
sorciers
qui avaient le pouvoir de séparer les esprits de leurs corps,
esprits
rapides comme l'éclair, qui se déplaçaient
à
la clarté lunaire.
Petru Antoni a mis son talent
personnel d'auteur à nous rapporter ces récits où
nos racines, nos âmes et celles de nos ancêtres sont toutes
bien présentes. C'est ainsi que la lumière de notre
passé
éclaire notre avenir. Le portillon du temps est ouvert pour
passer
d'un siècle à l'autre en gardant dans nos cœurs le
poids
de notre poésie. C'est un poids bien léger, mais qui vaut
son pesant d'or, et tant il est vrai que les paroles s'envolent mais
que
les écrits restent... Il faut remercier Petru Antoni d'avoir mis
noir sur blanc ces " Paroles et Actions".
* * *
Ce qu'en pense ROGER !
Merci de
votre
visite ! revoir DETTI ?
ou retour à l'ACCUEIL !